Premier projet à être financé par notre Programme projets novateurs, le Centre multiservices en partenariat du CIUSSS Centre-sud-de-l’Île-de-Montréal débute ses activités innovantes en décembre.
Déjà en place depuis quelques années, les mandats et activités ont été revus à l’automne 2017 et identifiés sous un nouveau vocable, le Centre multiservices (CMS). Se voulant à la fois central et englobant, le CMS est constitué d’une équipe de 10 intervenants qui offre aux jeunes contrevenants nécessitant un suivi d’intensité modérée à très élevée, une panoplie de services complémentaires à ceux des délégués à la jeunesse et dessert l’ensemble des adolescents montréalais sous ordonnance de placement et surveillance ou de probation. Œuvrant en soutien aux différents suivis dans la communauté et permettant d’atteindre le niveau d’intensité déterminé selon le profil de chaque jeune, il se veut donc un service individualisé intégrant différemment les composantes de nos programmes antérieurs : suivi régulier différencié et suivi intensif différencié. Les interventions tiennent compte des besoins criminogènes des jeunes établis lors de l’évaluation basée sous le modèle RBR et réalisée à partir de l’outil YLS/CMI 2.0.
S’ajouteront, financés en partie par la Fondation, trois parcours visant spécifiquement les jeunes dès leur période de garde et ce, en collaboration avec le Carrefour jeunesse-emploi de Rivière-des-Prairies (CJE-RDP). Des ateliers conjointement animés par des intervenants du CIUSSS et du CJE-RDP se tiendront dès la période de garde en milieu sécuritaire ou ouvert. Comme l’indique le panneau ci-contre affiché dans les unités, les trois parcours proposés sont : Insertion au travail, Persévérance scolaire et Autonomie. Le volet Insertion au travail vise 80 jeunes dont le quart bénéficieront d’un transfert personnalisé vers le Carrefour jeunesse-emploi de leur quartier. Le volet Persévérance scolaire vise à soutenir une quarantaine de jeunes dans l’accompagnement à la préparation de la passation des tests d’équivalence du secondaire V. Finalement, entre 36 et 40 jeunes participeront aux ateliers de préparation à l’autonomie. Comme on le constate, ces ateliers s’inscrivent dans les pratiques reconnues pour favoriser une réinsertion sociale réussie et agir efficacement sur la réduction de la récidive.
Ce projet reçoit du financement du Programme projets novateurs de la Fondation québécoise pour les jeunes contrevenants, connue maintenant aussi comme la Fondation de la deuxième chance. Ce programme de financement vise à soutenir des projets à hauteur de 50 000 $ par année pour un maximum de trois ans et a pour objectifs de :
- soutenir les projets novateurs visant la réinsertion sociale des jeunes contrevenants sous ordonnance de la LSJPA, particulièrement les jeunes sous surveillance;
- encourager l’utilisation d’approches favorisant le maillage d’organismes aux missions complémentaires dans l’accompagnement des jeunes contrevenants;
- combler les manques dans l’articulation des ressources à mettre en place pour qu’un jeune contrevenant ait toutes les chances de réussir sa réinsertion sociale et ce, sans développer des mesures supplétives aux responsabilités des CISSS/CIUSSS et de
- favoriser l’émergence de nouveaux éléments de compréhension des processus favorisant la réinsertion des jeunes contrevenants.
Les projets démontrant un potentiel d’efficacité pourraient être repris dans la programmation régulière des organismes demandeurs et avoir un potentiel de transférabilité vers d’autres organisations ayant la responsabilité d’agir auprès des jeunes contrevenants.
Nous souhaitons vous tenir informés de l’évolution du projet. En cliquant sur la page de SUIVIS DES PROJETS, vous aurez accès à la description détaillée du projet, aux rapports d’activités, aux évaluations de conformité et d’impacts ainsi qu’aux outils de communication développés pour soutenir le projet. Nous souhaitons stimuler la prise de risque dans l’accompagnement des jeunes contrevenants par l’expérimentation d’interventions innovantes que souvent, les institutions n’osent pas financer compte tenu de leur mandat premier.